Le Cambodge a été la première étape de notre itinéraire asiatique. Tout d'abord, nous tenons à remercier Banou, notre guide, qui a accepté de nous dévoiler toutes les facettes de son pays.

Notre première escale fut Phnom Penh où nous avons visité le Palais Royale, le musée nationale ainsi que le quartier colonial (du moins ce qui l'en reste).

Ban nous a également fait visiter l'école pour laquelle il a récolté des fonds. Une belle action face à un gouvernement rongé par la corruption et qui ne se sent pas concerné par l'avenir de sa jeunesse.

Pour en revenir à Phnom Penh, la ville s'apparente à un véritable chaos plus ou moins organisé, un traffic incessant, une pauvreté crue... Bref, une fourmillière en pleine ébullition. Néanmoins, les gens n'en restent pas moins les plus accueillants du monde.

Ce chaos est le résultat d'un passé funeste découlant de bien des maux. Notamment, les dégâts collatéraux liés à la guerre du Viêtnam : le déversement de millions de bombes anti-personnelles ainsi que le retranchement de l'armée Viêt au sein du pays a causé beaucoup de pertes.

Affaiblissement qui permettra la prise du pouvoir par les Khmers rouges. Ces pseudos cocos qui après avoir effectué de brillantes études en France, on mit en place une véritable machine de terreur décimant plus de la moitié de la population.

Puis les Viêts s'en sont mêlés, encore une fois, et les, soit-disant, libérateurs de la nation se sont retrouvés à la tête de la corruption nationale (tout un concept).

Le Cambodge essaie donc tant bien que mal de renaître de ses cendres malgrès un gouvernement de gangster avec à sa tête un roi (ou plutôt la marionnette des Viêts) Norodom Siamoni qui, pour la petite histoire, était un prof d'e danse à Paris peu avant son investiture.

La gastronomie locale ne nous a malheureusement pas tant séduit que ça (au vu d'un Noël et d'un jour de l'An passé sous le signe de la Tourista) mais il faut reconnaitre qu'ici ils sont plutôt innovants. Phnom Penh, cette jungle urbaine au parfum de Nioc Man est sur ce point pleine de surprise.

Il y a bien sûr ces marchands d'insectes comestibles allant de la gentille sauterelle aux vilaines tarentules pour les estomacs les plus coriaces. Les oeufs maturés sorte de Kinder surprise sauf qu'à la place de la surprise, tu te retrouves avec un piou piou mort... plutôt croquant.

Ou encore pour les plus gourmets d'entre vous, la fameuse Happy pizza made in Phnom Penh, produit non testé par nos soins mais selon la rumeur, cette pizza d'apparence classique serait capable de scotcher tout être vivant dans l'espace intergallactique pendant au moins 3 jours. Autre attraction atypique offerte par la municipalité de Phnom Penh (information basée uniquement sur rumeurs mais ça vaut le coup), le tir de vache au Bazooka pour 400$. Les Khmers rouges auraient laissé derrière eux quelques armes lourdes que des opérateurs touristiques peu scrupuleux auraient détourné quelque peu de ses fonctions originelles pour les essayer par des touristes sur des animaux de toutes sortes... Bienvenue au Cambodge.

Heureusement le séjour ne s'est pas résumé à Phnom Penh, on a aussi fait une escapade dans des petits villages au bord des mers : Kampot et Kep dont la spécialité culinaire est le crabe au poivre, vraiment top pour le coup !

Les crabes fraîchement pêchés puis cuisinés devant nous, c'est avec quelques kilos de ces crustacés que nous rejoindront l'île voisine, Rabbit island ( avec les bateaux les plus ghettos du monde, une vieille barque sur laquelle ils ont fixé des moteurs de camion et soudé un bras de tondeuse en guise de gouvernail. Un pur bijou de gitanerie cambodgienne.

On a également visité des plantations de poivre, une grotte et les marée salins locaux.

Après la campagne cambodgienne , on a enchainé avec l'étape la plus cool : La cité d'Angkor.

S'il faut se rendre dans ce pays pour une seule raison , c'est bien celle-ci (ou pour le tir aux vaches au lance missile mais ça reste différent quoi qu'on en dise).

C'est le plus grand complexe archéologique du monde, digne heritage d'une des civilisations les plus remarquable sde notre histoire : les Khmers.

Il fut un temps où ils mirent une grande partie de l'Asie de Sud Est à leurs pieds et ça c'est en partie lié à leur innovation technique concernant l'irrigation des cultures rizicoles . Et c'est parait-il la perte de cette technique qui aurait été la cause de leur chute . ( D' autres versions tendent à dire qu'ils se seraient fait later les c*****es par les Siams = l'empire de Phuket = les Thaïs ou les Chams = ethnie musulmane d'Inde.... on sait pas trop mais le résultat est que leur destin à pris du plomb dans l'aile)

Pour en revenir aux Temples d'Angkor , on a commencé par pauser nos valises à Siem Rep et on est parti à leur découverte à vélo pendant 8 jours.

Autant les temples d'Angkor Wat et Bayon sont vraiment bondés mais sur les autres plus reculés (Prasat Preah Khan,Preah Neak Pean,Tasom....) et bin on a vraiment l'impression d'être dans la peau d'Indiana Jones ou de Lara Croft.

Ce qui marque, c'est aussi le fait de voir la nature reprendre ses droits sur ces temples venu d'un autre temps. Ainsi les arbres redessinent une nouvelle version de l'architecture Khmer en y intégrant d'énormes racines tentaculaires qui se fraient un chemin à travers les colonnes, toits et autres murailles composant le décor. Ca donne un rendu très proche du livre de la jungle . Et comme dans le livre de Kipling les singes sont les rois, ces enfoirés nous ont tendu une embuscade au milieu d'une piste et ont réussit à nous dérober notre stock de bananes....vraiment des sales bestioles , on ne s'est pas trop interposé car dès que l'on essayait de se rapprocher les macaques nous sortaient les crocs. On est vacciné contre la rage mais ça nous a quand même fait flipper et on a battu en retraite.

Le clou du spectacle a était le temple de Bansray Srei (littéralement le temple féminin), situé à une 40aine de km de la cité , l'édifice se détache du reste de l'ensemble par la finesse de son architecture et du detail apporté sur ses multiples fresques.

Là ou le bas blesse c'est que ce symbole national , les cambodgiens ne l'ont récupéré que très récemment , auparavant propriété des Thaïs puis de la compagnie pétrolière Viêt "Sokotec"qui exploitait le site et donc récoltait les recettes du seul atout touristique Cambodgien,corruption quand tu nous tiens...

Apparement il y aurait plein d'autres trucs cools à voir au Cambodge mais à chaque fois que l'on s'orientait vers ces sites nous avons rencontré des personnes nous déconseillant fortement leurs visites , notamment:

-Kratie ou subsiterait une population rare de dauphin d'eau douce mais on nous a dit que l'espèce était en voie d'extinction et qu'il ne resterait que 3 dauphins à moitié morts... du coup on à laissé tombé

-la région de Modolkiri , sur les guides c'est annoncé comme super sauvage et plein de tribus indigénes , mais apparemment c'est aussi là-bas que toutes les scieries se fournissent en bois , pareil pour Batabang

-Shianoukville , à part l'île de Ko rong qui à l'air pas trop mal ce serai le Far west , paradis de l'arnaque en tout genre.

Du coup on est parti chez les Viêts.